Gr20 Trail

Gr20  Trail

Jour 4: Vizzavona - Usciolu

28 Juillet  - Etape 4 :

















C’est partit pour le GR20 Sud



Départ tranquille à 6h. Craignant de me perdre sur le parcours de la variante qui sillonne la forêt (au nom évocateur du "Sentier de la femme perdue"…), j’ai préféré partir à la lumière du jour.

Le balisage bleu s’est en fait avéré sans problème et après une ascension facile, je gagne le col de Bocca Palmente (1640m) où la vue est très belle.



Le vent y souffle pas mal et je me réjouis de sentir enfin le soleil me réchauffer, et par la même occasion, sécher un peu mes vêtements, rendus humides (le mot est faible) par la journée précédente.  




Je poursuis ma route sur des sentiers faciles. Dans cette partie, le Gr20 Sud est beaucoup plus doux et sans commune mesure avec la relative inhospitalité de la partie Nord.



Le paysage change, plus forestier. Je cours pas mal sur toute cette partie. Les jambes sont bonnes bien qu’un peu courbaturées. Toujours pas le top au niveau gastrique.



J’arrive au refuge d’E Capanelle après 2:50h. J’y fais un arrêt minute pour remplir ma poche à eau et y acheter le traditionnel Corsica Cola. Le chemin se poursuit facilement dans un paysage verdoyant. J’enquille facile. La météo commence malheureusement à tourner et quelques gouttes tombent même.


Le sentier est aisé mais quelque peu monotone et c’est avec plaisir que j’arrive au Col de Verde après 5:30h de rando course et déjà 27km.


Je me restaure d’un bon sandwich Corse. Je n’aurai croisé que quelques randonneurs lors de cette matinée. C’est dailleurs étonnant de voir que même en pleine saison, alors que l’on voit pas mal de monde dans les refuges, l’on est souvent seul sur les sentiers et sans vouloir faire mon ermite, je trouve ça sympa, de crapahuter en solitaire des heures durant, à penser à mille choses sans trouver le temps long un seul instant.

Cela dit, quand on est seul, on rumine plus ses petits problèmes comme ça commence à être le cas avec un genou qui devient de plus en plus douloureux. Je n’avais jamais connu ça auparavant et cela devient quelque peu invalidant quand le sentier se fait plus technique.


Après la pause, le sentier s’élève enfin (pendant une bonne heure) par une montée régulière pour atteindre Bocca d’Oru (1883m) où la vue est quelque peu bouchée par les nuages. Un peu plus loin, j’arrive au refuge de Prati où je ne m’arrête pas pour entamer la dernière étape de la journée.









Le parcours se fait à nouveau plus technique, fait d’une succession de montées et descentes, parcourant l’arrête. J’imagine que la vue doit être superbe mais je ne vois rien, évoluant dans le brouillard. Une crête chasse une autre, il me semble que je n’avance pas des masses et me sens assez seul. Je dépasse un randonneur Italien, à quatre pattes dans un pierrier.... Il a un solide sac sur le dos et réalise le Gr seul en 7 jours. Nous papotons quelques instants et je continue ma route. Dans ces portions, je n’aime pas utiliser les bâtons et je préfère m’aider de mes mains quand il le faut.


Le Garmin annonce plus de 40 km, ça sent donc l’arrivée. Le genou crie vraiment au secours…

Il me faudra encore plus de 3km sur la crête pour voir apparaître le refuge d’Usciolu.



Là, un coup de vent balaie les nuages et le soleil pointe enfin son nez. La vue est superbe. Le refuge est plein. Je réserve ma place et le repas du soir auprès du gardien relativement sympa. J’achète également de quoi déjeuner le lendemain ainsi que quelques barres de céréales.





Etape 4 : 44km, 10h30 de rando-course, 2930 D+. Toujours la pèche mais genou vraiment très douloureux. Les descentes deviennent difficiles!  Pas de douleurs aux pieds.
 

Il fait froid à la tombée du soir, après une douche à l’eau froide Gloups…j’enfile mes couches et m’envoie le plat de pâte du soir accompagné de deux soupes.
 

Je fais la rencontre d’un sympathique couple de jeunes sportifs Suisse qui réalise le Gr dans l’autre sens. Ils me font part d’une modification l’étape 13 (Usciolu-Asinao) dont je n’étais pas vraiment au courant (Un couac dans mon organisation ^^ ). Cette étape a été divisée en deux et donc rallongée de plus de deux heures. Ça tombe mal, mon timing est déjà assez serré… L’ancien balisage aurait été masqué par de la peinture grise mais serait encore bien visible si le brouillard ne s’en mêle pas… J’envisagerai en route. Je décide de partir à 5h.


Jour 5: Usciolu - Conca